un peut d histoire chapitre 2

Le Régiment d’Infanterie Chars de Marine (*) s’installe à VANNES au quartier Delestraint le 20 janvier 1963. Ce quartier abritait avant la seconde guerre mondiale, le 505e régiment de chars, dont son ancien chef de corps, le général Delestraint, avait été fusillé à Dachau par les Nazis en 1945.
Il comprend :
- 1 escadron de commandement et de services (ECS)
- 3 escadrons d’automitrailleuses légères (1er – 2ème – 3ème)
- 1 escadron antichar (4ème).
- 1 escadron d’instruction (5ème).

Il est le régiment de reconnaissance de la 9ème DIMA.

(*) Cette appellation lui a été attribuée 1er décembre 1958 quand les troupes coloniales ont pris le nom de Troupes De Marine.

Le début des années 1970 est caractérisé par une recrudescence d’interventions au profit des Etats nouvellement indépendants et liés à la France par des accords de coopération ou de défense. Très vite l’engagement au Tchad, à partir de 1968, montre la nécessité de disposer d’unités professionnelles. C’est en 1972 qu’apparaît la première unité formée d’engagés : le 2ème escadron, Capitaine ROGET. Il faudra attendre 1978 pour que le RICM soit totalement professionnalisé.

1978 : l’année du « grand tournant ».

Année importante pour le régiment puisqu’il se trouve engagé à la fois au LIBAN et au TCHAD.

Liban 1978

Mars 1978 : la situation au Liban tournant à la confusion générale et à la guerre civile, les grandes puissances, dont la France, décident d’intervenir. Le 6 avril, le 1er escadron du capitaine DELORT débarque à BEYROUTH pour y rejoindre la poche de TYR en renforcement du 3e RPIMa.




Liban

Le 2 mai 1978, en fin d’après midi, un convoi de ravitaillement tombe dans une embuscade. Le peloton d’AML du lieutenant DESCAMPS se porte sur les lieux pour contre-attaquer. Ce même jour des Palestiniens attaquent la caserne de Tyr, PC du régiment français : bilan 1 mort (premier casque bleu français mort en mission) et 5 blessés.

Tchad 1978 – 1979

L’escadron du capitaine CLERT est engagé en février 1978 à MOUSSORO d’abord puis très rapidement c’est le déclenchement de l’opération « TACAUD » en avril 1978 à SALAL où les rebelles encerclent le village. Ce sont les premiers combats du régiment depuis son retour d’Algérie. Les 3 escadrons blindés se succèderont pendant ces deux années. Ils s’illustreront lors de quatre sérieux accrochages à : FORCHARA, KATAFA, FOUNDOUK et ABECHE.

Le RICM y gagne sa dix-huitième citation à l’ordre de l’armée le 25 octobre 1978.

Centre Afrique 1979 – 1986

L’opération « TACAUD » va quitter le Tchad, auparavant le peloton du lieutenant Lachaux participe le 5 mars 1979 à l’opération « BARRACOUDA » qui, partie de DJAMENA, va favoriser l’éviction de BOKASSA, empereur de CENTRE AFRIQUE. Le régiment poursuivra sa présence en RCA au sein des EFAO (éléments français d’assistance opérationnelle), par pelotons et pour 4 mois jusqu’en juillet 1986 avec pour mission la garantie de l’intégrité du territoire. En juillet 1986 on voit revenir les escadrons des capitaines KOHN, de STABENRATH, CLEMENT-BOLLEE et de PAMPELONE, mais cette fois ci dans le cadre du plan EPERVIER au profit du TCHAD.



Centre Afrique

Liban 1982 – 1984

En mai 1982, un peloton du 1er escadron part pour BEYROUTH dans le cadre de la FINUL, il y reste jusqu’en décembre et sera renforcé du reste de l’escadron en juillet aux ordres du capitaine PUJOL. Le 30 août 1982 le peloton du lieutenant de SAINT SALVY procède à la protection et à l’évacuation de YASSER ARAFAT.
C’est le 3ème escadron du capitaine KOHN qui effectuera la relève à la tête d’un escadron mixte puis l’escadron du capitaine GAY fera l’objet en avril de deux tentatives d’attentats. Courant juin 1983, les éléments quittent BEYROUTH. Le 2ème escadron du capitaine KOESLER participera aux cotés du 501ème RCC à la FMSB du 30 janvier jusqu’en avril 1984.

La guerre du Golf 1991

Le 2 août 1990 Saddam HUSSEIN envahit le KOWEIT – Le 15 septembre la France lance l’opération DAGUET qui s’inscrit dans le cadre général du dispositif coalisé « DESERT SHIELD ».
Pendant cette fin d’année 1990, le RICM qui vient de recevoir ses premiers AMX 10 suit une instruction très poussée sur le terrain et à Canjuers pour le tir.
Ce sont les 1er et 2ème escadron des capitaines de KERSABIEC et de REVEL qui débarquent à YANBU le 2 janvier 1991. Le 1er escadron est intégré au 2ème REI et le 2ème escadron sert au profit du 3ème RIMa. Après une période d’acclimatation et une longue période de bombardement, l’assaut contre l’IRAK est déclenché le 24 février 1991. Les deux escadrons seront engagés dans la bataille. Le 28 février intervient le cessez le feu. Seuls les fanions des escadrons baigneront dans l’EUPHRATE.



L’Enfer des Balkans 1992

Depuis le début de l’année 1992, des conflits ethniques éclatent en YOUGOSLAVIE (entre Serbes et Croates mais aussi entre Serbes et Slovènes). Suite à la résolution 743 des Nations Unies un premier détachement de 120 hommes du régiment aux ordres du capitaine DESTREMAU quitte VANNES le 27 mars 1992 pour rejoindre le 2e RIMa en KRAJINA.

Cinq nouvelles résolutions autorisent le déploiement de la FORPRONU à SARAJEVO où la ville est assiégée par les Serbes. Le RICM aux ordres du colonel SARTRE prend le commandement du BATINF 2 sur l’aéroport le 2 août 1992. Pendant ce mandat, le bataillon compte une quinzaine de blessés dont le capitaine LE HENAFF atteint par un sniper le 17 décembre 1992.
Pendant l’année 1994 et jusqu’en mai 1995, les escadrons des capitaines MULLER et HERY se succèdent à SARAJEVO.



Ex-Yougoslavie

Mai 1995, le RICM fort de 850 hommes aux ordres du colonel SANDALH s’installe au BATINF 4 au centre ville de SARAJEVO. La ville connaît un regain de tension et fin mai le secteur du BATINF 4 fait l’objet de nombreux tirs de mortiers en représailles des frappes aériennes sur PALE (Ville Serbe). Le 27 mai les Serbes attaquent le poste de surveillance de VERBANJIA et prennent en otage le personnel du 3e RIMa. Le colonel SANDALH met en place l’opération DOUAUMONT. Pour reprendre la position ONU sur le pont de VRBANJIA, l’assaut est donné par la 1re Cie du 3e RIMa appuyée par 2 pelotons du 3e escadron du capitaine LABUZE. Le poste est repris en milieu de matinée faisant deux morts du 3e RIMa et 17 blessés.

Le colonel KOHN commande le BATINF4 au centre de SARAJEVO de septembre 1996 à février 1997. Le colonel RIVES commande le Groupement Tactique Français de décembre 1999 à avril 2000 à SARAJEVO puis à MOSTAR enfin le colonel BONNEMAISON commande le Groupement Tactique de septembre 2002 à Février 2003 à MOSTAR.

La tragédie du Rwanda 1994

Suite à l’assassinat du président le 6 juin 1994 et aux massacres entre HUTUS et TUTSIS qui se déroulent dans tout le pays, la France met en place deux escadrons (capitaines BUCQUET et MATTIUCCI) déjà présents en RCA aux ordres du colonel SARTRE pour stopper les affrontements et évacuer les ressortissants français. L’opération « TURQUOISE » durera deux mois de juin à août 1994.



Rwanda

Albanie 1997

Depuis le début de l’année 1997, le pays subit de violentes manifestations suites au krach économique. Le président déclare l’état d’urgence le 2 mars et, dans les jours qui suivent, l’ONU autorise la mise en place d’une force multinationale. La mission de cette dernière est de faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire entre le port de Durres et Tirana et de créer un climat de sécurité indispensable aux missions ONG.
Le 7 avril 1997 le 1er escadron du capitaine BARRERA part au sein du bataillon interarmes pour l’Albanie avec 12 AMX 10 RC. Cette opération baptisée « ALBA » dure jusqu’au 28 juillet 1997.

RCI 2002 – 2006

La Côte d’Ivoire sombre dans l’anarchie en 2002 et doit faire face à une crise sociopolitique violente. Au mois de septembre 2002, la situation incite le gouvernement français à renforcer le 43e BIMa. Le 22 septembre, 2200 expatriés français et étrangers sont évacués. C’est le début de l’opération LICORNE. A partir de cette date plusieurs escadrons du régiment iront renforcer le dispositif dans un climat général qui se dégrade de plus en plus tandis que la haine anti-française grandit.
Le RICM est projeté en octobre 2004 dans le dispositif LICORNE pour armer le GTIA 1 dans un climat de tension assez fort. Suite à accrochage fin octobre, l’armée Ivoirienne renforce la pression sur les rebelles.
A partir du 4 novembre les forces gouvernementales lancent les Sukkoi 25 des FANCI sur le nord du pays. Le 6 novembre, le GTIA 1 subit une agression aérienne à BOUAKE qui fait 10 morts tandis qu’à ABIDJAN, la population encadrée par les milices patriotes se déchaîne contre la France et se lance dans une véritable « chasse aux blancs ». La situation est insurrectionnelle, le général PONCET décide de rapatrier le GTIA 1 sur ABIDJAN pour porter secours aux expatriés et permettre ainsi au 43e BIMa de tenir l’aéroport.

Côte d'Ivoire

Le 7 novembre au matin aux ordres du colonel DESTREMAU, le 3e escadron prend la tête d’un raid blindé de plus de 350 km en direction de la capitale économique ivoirienne qui va durer 18 heures.
Le 8 novembre voit l’installation des éléments du RICM à l’hôtel Ivoire point de regroupement des 800 ressortissants de cette zone.
Le 9, grosse manifestation de la population devant l’hôtel Ivoire. Elle se dispersera juste après les premiers tirs de sommation. Dans l’après midi tout le détachement du RICM s’installe dans l’hôtel Golf et participe à l’évacuation des ressortissants.
La dernière mission en date du RICM en RCI a eu lieu au premier semestre 2006.

voila j ais voulu vous faire partager la vie du regiment d infanterie char de marine
j espere que cela vous inspire loyaute et devouement